Préambule

 

L'AIKIBDO et le KOBUDO sont deux facettes d'un même art. Si ces deux disciplines peuvent être étudiées séparément, il faut souligner que c'est leur étude conjointe qui permet de multiplier les potentialités du pratiquant. Elles sont très complémentaires, et les relations entre le mouvement de la main et celui du sabre sont multiples.

L'une apporte davantage en ce qui concerne l'assise du corps, le sens de la précision, la rigueur; l'autre met l'accent sur la disponibilité du corps et de l'esprit, la rapidité, la souplesse, la sûreté du jugement. Toutes les deux insistent sur la concentration, l'absence de frayeur, la détermination, l'attitude parfaite et le respect d'autrui.

Tout le monde peut pratiquer ces arts et en retirer beaucoup de bien être.

QU'EST CE QUE L'AÏKIBUDO ?

Pour comprendre l'Aïkibudo, il faut en connaître l'origine et les principes sur lesquels il repose.

Dans le Japon médiéval, nombreux étaient les seigneurs rompus au maniement des principales armes de guerre, mais la classe dirigeante (chefs de clans appelés DAIMYOS, grands seigneurs) se devait de posséder des techniques secrètes, sophistiquées, lui permettant de faire face à une agression imprévue. Certains clans mirent au point des méthodes de défense permettant de maîtriser une attaque armée ou non.

L'un de ceux-ci, le clan AIZU, poussa très loin le développement de ces techniques, dont les secrets étaient jalousement gardés. Toutefois, à la fin du XIXéme siècle, le Japon avait beaucoup évolué, le temps des samouraïs était révolu, et le clan, en la personne du seigneur SAIGO AOMO (HOSHIWA), décida d'autoriser l'enseignement de ses techniques, qui constituaient un véritable trésor, à certaines personnes extérieures au clan.

Celui qui fut chargé de cet enseignement porte un nom que tout pratiquant d'Aïkibudo se doit de connaître : O Sensei TAKEDA SOKAKU.  Il installa son école en HOKKAIDO (île du Nord du Japon) et l'appela DAITO RYU AIKIJUJUTSU ( actuellement ce nom et celui de DAITO RYU AIKIBUDO sont employés ).

Il eut notamment pour élève celui qui permis le développement fantastique des mouvements Aiki dans le monde : O Sensei UESHIBA MORIHEI. Me UESHIBA, devenu professeur de DAITO RYU, eut lui-même de nombreux élèves dont Me MOCHIZUKI MINORU. C'est ce dernier qui introduisit, en 1951, la pratique de l'AIKIBUDO ( qu'il appelait alors AIKIDO-JUJUTSU DU YOSEIKAN - nom de son dojo ) en France.

Il forma deux Français à son art : Me Jim ALCHEIK (+1962 ) puis le disciple de ce dernier, Me Alain FLOQUET.

Entre temps, Me UESHIBA avait beaucoup évolué dans sa recherche et avait profondément modifié l'art qu'il enseignait avant la dernière guerre mondiale. Cette mutation avait conduit à la naissance de l'Aikido ( vers 1948).

En 1982, Me A. FLOQUET qui enseignait l'AIKIDOJUJUTSU du Yoseikan ( donc une forme plus ancienne ) revint, avec l'accord de Me MOCHIZUKI MINORU, au nom ancien d'AIKIBUDO, afin de clarifier la situation puisque l'Aikido de Me UESHIBA était également enseigné en France. En outre, il renoua le contact avec l'école mère et l'héritier ( ou SOKE ) du DAITO RYU : TAKEDA TOKIMUNE, et intégra une part de cette forme originelle de l'AIKIJUJUTSU dans son enseignement.

 

HISTORIQUE